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La transe post-gitanique de Roger Moore

La transe post-gitanique de Roger Moore
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13 décembre 2008

Le Choix, barre-toi, ou la fête du cinéma.

Pour toi Luc.

Certains disent que le cinéma, c'est cher. S'ils sont français, on peut leur rétorquer: 3€ la place à Utopia avec le Pass culture (qui lui-même coûte la masse d'or de 5€). S'ils sont danois, on devrait par contre leur dire: non.

D'accord, 9€ pour une place tarif réduit, c'est pas donné. Dieux miséricordieux, feux des océans, ne vous arrêtez donc pas si proches de la surface. Creusez, réfléchissez.
Tu paies, on te donne ton ticket qui, une fois que ton body a gravi les escaliers, est vérifié par une jeune blonde à laquelle tu donnes ta carte de visite pour assurer ton anonymat tout en simulant une velléité de ne pas passer inaperçu. A ce moment donné, voulu et tempéré, tu as le choix. Entre quoi? Bien des chemins s'offrent à ton esprit aventurier. Tu peux par exemple profiter des consoles à disposition, avec un choix (encore lui) de jeux satisfaisants (tu me dirais, il y a Need for Speed: Undercover... déjà moultement satisfait Xzibit). Ou tu peux, dans un élan de cohérence, aller assister au film pour lequel tu as payé (ce mot est rayé du fait de sa rareté sur ce blog (celui-là l'est par sa mocheté) (en fait il sonne bien je trouve) ). Allez, ne rendons pas les choses difficiles, faisons un choix (putain mais barre-toi) dès maintenant: un petit tour par les consoles, et on va voir le film après les bandes annonces.
Le film passé, que faire? Pour se décider, un tour par les consoles. Allez, on est toujours dans l'espace du cinéma que l'on nommera "après la blonde qui vérifie les tickets". Allez, tu y penses. Ca monte au cerveau. Mais oui! Tout à fait! Tu PEUX aller voir un autre film gratuitement. Je me demande même si c'est pas inscrit sur le ticket que tu as perdu.
Le film passé.... toujours les mêmes choix (ouais bon ça va, t'as une bonne tête, pas de baskets, tu peux rester). Voilà, ça peut durer toute la journée. C'est la version danoise de la fête du cinéma. La culture, c'est mieux quand c'est diversifié.

Allez, je veux te montrer que je suis nuancé et nuançable. Tout n'est pas positif là-dedans. C'est du vol? Non, là tu te trompes: c'est positif. Ca nique les yeux et les jeux vidéos c'est de la merde? Hmm tu te rapproches, mais t'es toujours un peu con. Allez: les films pourraient être meilleurs quand même. Et la nourriture n'est pas fournie sur place, il faut d'abord prévoir et piller une ou cinq cantines.
C'est bien de chercher le positif. C'est mieux de chercher le TOUT positif. Un concept Royal (®?)

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11 décembre 2008

Le juste prix

Ô larmes d'hiver, perles de cristal liquide,
Mélancolie des mercredis, addiction de nos enfances,
Le juste prix, cette émission qui nous a unis,
Pourriture et moisissure,
J'ai voulu te rendre hommage.

Quel est le prix de courses comprenant: une bouteille de Baileys, un paquet de viande, des pommes de terre, des tomates-cerises, des champignons, de l'huile d'olive, une aubergine, un jus de pomme (consommé sur place, par manque de place, pour pas que ça glace, j'aime les ananas, je suis PAS une pouffiasse), du sel, des pâtes, deux tee-shirts et un chapeau ?
Un indice: l'honnorable et désormais renommé Fakta s'est investi en sponsor officieux de cet hommage à l'émission.
Je vous entends déjà: "Ah, il ne sait pas de quoi il parle. Ah, il ne respecte pas le Juste prix. Ah il n'a pas mentionné le cadeau qu'une réponse correcte offrirait au gagnant. Ah, camarades lynchons Séguy."
Impertinents philambules citoyens concernés, prenez patience. Allez, je vous pardonne. Le cadeau ? Une année de courses gratuites à Fakta et alentours.

Ah j'ai la réponse: un peu plus d'un euro !
Bravo ! J'ai trouvé !
Je vous ai bien niqués tiens.

4 décembre 2008

T'as vu ?

Grave !

26 novembre 2008

L'économie est un arbre à fruit

Jeune lecteur, ton âme perverse se pose la question: quels sont les fruits de tant d'économie?
Jeune lecteur, je veux te répondre.
Avec tout cet argent (sale) économisé, on peut se lancer dans la prostitution, dans la politique, ou bien dans le deal, bill.
Jeune lecteur, je veux te dire qu'il n'en est rien. Nous avons en effet choisi, raisonnablement, d'investir dans un week end de trois jours vers le Nord. Hop hop hop, on loue une voiture, et on se dirige vers Skagen. Sur la route, on peut visiter, déguisé en renne, des mégapoles comme Randers ou Aalborg. La nuit tombe vite, elle est donc présente lorsqu'on arrive à Skagen, il nous faut alors trouver hôte. Après moult recherches passionelles, nous trouvons, il faut le dire, l'endroit idéal. Une sorte de petit appartement pour nous tous seuls, et pour vraiment peu cher. Et de quoi nous nourrir ? L'ami fakta s'est proposé comme fournisseur officieux de l'épopée. Nous sommes donc fournis. Qui a dit Martini? Qui murmure Chablis?
Le lendemain, nous pouvons, jeune lecteur, visiter humblement la pointe tout au Nord du Danemark. Paysage merveilleusement beau, avec cette lumière nordique inouie. Les phoques et les morses sont là, eux aussi, se prélassant sur un bunker à moitié englouti. Le froid est là également, et il ne blague pas. Châtelet nous suit aussi, on organise une petite battle de tectonique sur la plage, les concurrents danois sont bien entendu écrasés par notre modeste talent.
Allez, on est reparti, direction les fjords à l'Ouest. Sur la route, petite tempête de neige, pour la forme. Une fois de plus, on arrive de nuit, et on trouve logis dans un camping... Une "cabine" censée être pour 5 personnes aussi bien chauffée et isolée qu'une tente Eco+, nous fait office de logement. C'est vraiment pas cher. On est plus ou moins forcés de se lever tôt, ce qui nous permet de profiter de la lumière plus longtemps. Hop hop hop, on écume (à toi, Boris) les fjords, dans le froid, dans la bonne humeur. Moult sites protohistoriques (sépultures collectives, etc... Van der Boosch, si tu m'entends...) et maintes étendues gelées. C'est beau, c'est beau, c'est beau.
A 15h30, on a le droit à un coucher de soleil digne de lui-même alors qu'on prend le bac pour visiter une petite île plus que sympathique.
La nuit tombée, on s'en retourne vers Arhus, larme à l'oeil, coûteau dans le coeur. C'est beau. Sur la route, on fait tout de même un léger (gauche léger) détour vers un dernier "point de vue" indiqué par IGN. Damned, c'est beau, même s'il fait nuit. Un port dans un fjord... complètement gelé. Notre passé de hooligan nous rattrape (je m'en fous, ça valait le coup de s'arrêter), on jette des caillasses sur la glace. C'est beau. Voilà, c'est la fin, on rentre à Arhus.
Ah ah ah, sans passer par fakta ? Hop hop hop, deux d'entre nous se font déposer en 2spi, le temps de déposer l'une d'entre nous chez elle. Le temps aussi de dévaliser le fakta, en vue d'un repas commun.
Après ce repas, jeune lecteur, je veux te dire que nous allâmes en ville, en quête de la traditionnelle bouteille gratuite de Verdi, pour l'anniversaire de l'une d'entre nous. C'est beau.

Les économies sont des arbres à fruits. Quel engrais pour ces arbres ? Une volonté d'acier.

26 novembre 2008

L'écume des salons

A toi, Boris...

Ecumer les salons: quoi, quand, pourquoi, comment et où ?
Qu'entend-on pas salon ? Ce sont ces réceptions à l'université où diverses bandes d'enculés entreprises ont l'occasion de poser leur gros cul de merde stand afin d'appâter les étudiants et leur faire comprendre que c'est là qu'ils doivent finir leur vie faire carrière.
Et donc, il n'y a pas 36 (quai des orfèvres) façons d'attirer l'œil hagard de l'étudiant: il faut lui offrir quelque chose. Cela va du beau discours à la carte de visite, du porte-clé au stylo, de la bouteille d'eau à la brique de jus de fruit "okologisk", des bonbons aux sandwichs ou bien encore du cahier à la clé USB.
Ces salons sont caractérisés par un domaine d'étude: l'économie, le droit, les sciences, etc. Bien entendu, l'Histoire n'a pas droit à son salon. Est-ce une raison pour ne pas y participer?
Bien sûr que non: nous aussi, crevards, avons le droit d'intervenir. Il s'agit alors d'écumer chaque stand et d'y prendre tout ce qui s'y trouve, tout simplement. C'est là bien plus qu'un des nombreux moyens de manger gratuitement: c'est aussi l'occasion de perfectionner son jeu d'acteur. Se faire passer, incognito ou pô, pour l'un de ces culs-serrés, ça se travaille, tout comme on travaille son crochet du droit.
Je vous entends déjà: "Mine de rien, une centaine de stylos, des fruits, des boissons et des bonbons, ça prend de la place". Mettez fin à cette inquiétude. Les sacs sont fournis. Il faut par contre, et c'est là peut-être le point négatif du happening, se contenter de sacs en plastique, voire en papier. Mais il n'est pas interdit d'aller d'abord se procurer un sac de randonnée de marque Aigle chez Intersport. Car, nul ne l'oubliera, à Intersport, ils sont très forts.

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18 novembre 2008

La vérité si je mens 3

"Quel régal de partir à vide le matin et de rentrer le soir bien chargé au campement!

- J'en ai vu quelques-uns, ainsi partis à vide, rentrer avec une charge de coups de fouets, dit Andrés.

- On ne fait pas d'omelette, etc, répliqua le vieux gitan."

La petite gitane, Miguel de Cervantès

12 novembre 2008

Histoire de

"La guerre de 14 en gros, c'est des morts, de la boue... voilà"
Perspective intéressante, et c'est vrai que c'est un peu comme ça qu'on nous l'apprend. On peut pas dire qu'au lycée et au collège, on apprend vraiment d'où qu'elle sort cette guerre.
"Beh la guerre de 14 c'est un massacre quoi, jpense qu'elle a moins servi que la deuxième"
No comment :'(

10 novembre 2008

De bas en haut

Aarhus, deuxième mégapole du Danemark, possède ses Galeries Lafayette. Et oui, comme ils appellent leurs chips "fransk", ils ont décidé de nous aguicher, nous gaulois, en appelant leurs galeries Lafayette "Magasin". Bref, un gros centre commercial de luxe sur 4-5 étages.
En tant que victimes, adeptes et missionaires de la gratuité débridée, le luxe nous connaît, nous attire tout en nous faisant plaisir. Et oui, le vrai luxe est gratuit, par définition.
Par une après-midi chantante, nous avons donc entrepris d'honorer ces lieux. Mais, rafinés et subtils comme nous le sommes naturellement, il s'agissait de s'armer d'un concept, pour ne pas être de vulgaires touristes. Les concepts, c'est comme les vélos, ça se trouve. "De bas en haut, répandons la joie, étage par étage, en crescendo". Voilà qui est dit.

Premier étage: vêtements pour hommes, pour les vrais hommes, ceux qui savent nouer des cravates, lire le figaro et avoir la classe. On débute: petites accolades aux manequins, que l'on déguise (à l'aide de bonnets de rennes, dont vous entendrez parler de part le monde, pour sûr) et que l'on prend en photo; quelques photos avec les caissières (et pas n'importe lesquelles, moi jvous dis). Vous l'aurez compris, l'expérience était soft pour cet étage, qui est l'étage de la classe et de la masculinité virilement sérieuse.

Deuxième étage: vêtements pour femme, idem qui pour les hommes, mais en femme. Par conséquent, mêmes actions.

Troisième étage: la vaisselle. En France mais aussi au Danemark, il faut savoir avant tout deux choses: se déguiser en cuisinier(e) et bien disposer d'une table. Paroles paroles paroles ? Certes, mais pas que. Hop hop hop, on enfile nos tabliers, quelques photos et c'est dans la poche (expression au figurée, pour une fois). Deuxième acte: repérer une table vide, et y mettre le couvert, avec un panache élégant. Eh, les gants ! (Oh)

Quatrième étage:  les jouets. Là c'est l'apothéose, le septième ciel. Un étage ludique comme celui-ci, dans un magasin de luxe, ça peut paraître un peu morose au niveau de l'ambiance. Mais nous sommes là pour y remédier, car nous avons le goût du jeu, et les capacités nécessaires. Allez, chacun une trotinette (ou une poussette, ça passe aussi) et on fait la course. Non repose cette batte. Oh une corde à sauter. Ce gros personnage gonflable est-il là pour s'entraîner au plaquage ? Il faut essayer. Tiens, une Norvégienne complètement bourrée nous rejoint pour un concours de corde à sauter. Eh toi, sors de cette tente. Non, arrête de détruire ces beaux légos. Enlève tout de suite ce déguisement de mariée. Les vendeuses de cet étage ont eu de la chance, elles ont reçu la plus grande part de notre joie à partager. Les bougresses ont beau faire mine d'être blasées, nous les savons épanouies par notre présence.
Comment, c'est l'heure de fermer ? Allez, qui fera la plus haute tour de légos ?
Le magasin est déjà fermé ? Vous n'attendez plus que nous pour fermer ? L'étonnement perpétuel, toujours utile.

Voilà, de bas en haut, toutes les classes sociales peuvent profiter. Ni plus, ni moins, mais bien au contraire.

31 octobre 2008

Face à l'escroc, l'élite

Face à l'escroc est assise la classe, les élèves. En voilà un lieu intéressant pour une étude des blonds (qui sont, chaque jour le montre, des gens bien, des gens mieux que nous et vous, que vous et nous, bref, que moi).
C'est là que se fait une partie de leur éducation, et c'est par conséquent peut-être là que nous pourrons découvrir ce qui rend les danois si b(l)on(d)s.
Armés de leurs 2 mois de cours intensifs sur l'Histoire britannique (il faut voir ça, cette masse de connaissances dispensées en cours, c'est tout à fait retournant), ils n'hésitent pas (et qui les en blâmerait ? Lucifer ou l'un des agents) à se lancer dans des débats on ne peut plus constructifs. Dans lesquels cas numéro 2 (souvenez-vous...) participe activement. Il en a besoin, nous le savons, pour entraîner sa voix dans la voie de Jacques Brel. Dans ces débats, on a par exemple l'honneur, la chance et l'opportunité d'améliorer notre culture et de perfectionner notre méthode scientifique, grâce à leurs points de vue sur les propos ou actions de divers personnages historiques. On peut par exemple connaître des hypothèses personnelles variables sur la personnalité d'Agricola. Ou apprendre à réaliser des connections logiques et cohérentes entre la féodalité anglaise, la société coréenne en Corée du Nord, et les Etats-Unis. Et qui n'aimerait pas connaître le lien entre John Maccain et Louis XVI? Quel historien, ou étudiant en Histoire, ne serait pas ravi d'avoir l'unique opportunité de connaître l'opinion profondément personnelle de Rasmus sur le règne de Guillaume le Conquérant, ou celle de Daniel sur Martin Luther?

Non, ne soyez pas jaloux, l'élite est réservée à l'élite.

31 octobre 2008

Il est beau, l'escroc!

Je vous entends déjà: "Oui, bien dit, il faut dénoncer ces escrocs qui manipulent les finances publiques, ou ceux qui magouillent pour ne pas payer les impôts". M'enfin, laissez-les tranquilles, mon propos ne les concerne pas.
Non, je vise, dénonce et juge, courageusement, dans le dos, une personne en particulier (même si certains de ces confrères cherchent à lui arriver à la cheville) : Michael.
Michael nous "enseigne", chaque vendredi, tout son savoir sur "British and Irish History and Society". Pour sa défense, rappelons tout de même que sous couvert d'un tel intitulé, ce n'est pas un cours d'Histoire du département d'Histoire, mais du département d'Anglais... Voilà toutes le pendules de la justice à l'heure.
   Dis donc Michael, combien y avait-il de membres du Parlement à cette époque ? (Question pertinente, car nous étudions un texte où l'auteur se plaint de n'être représenté que par 103 dédits membres).
=> "Hmm (froncement des sourcils, regard penseur, grattement capilaire) I must admit that I don't remember. Maybe you know ? Don't you have it in your notes ?"
Voyons Michael, nous sommes là pour apprendre, non ?
   Dis donc Michael, l'Irlande (du Sud) était-elle dotée d'une constitution à cette époque ? (Question pertinente, étant donné que le texte étudié demande explicitement "a constitutional government").
=>"Hmm (les gestes sont les mêmes, à peu de choses près) I don't know... Do you ? If you are really really interested about that, you should go and ask to the other Michael (un autre professeur), he is the specialist about Ireland".
Certes Michael, mais dans cette salle, tu es le supposé spécialiste. Aren't you ?
   Dis donc Michael, à cette date, le roi (de France) était-il mort ?
=>"Hmm (idem) I'm not sure, we should check that, for sure" (Question pertinente, le texte étant l"the declaration of the rights of Man and Citizen").
Oh Michael, c'est toi qui a décidé de nous faire étudier un texte qui n'est ni British ni Irish et qui sort donc donc en théorie (théorie fumeuse alors) de ton "domaine de connaissances". Il aurait fallu en savoir un minimum quand même.
   Dis donc Michael, avons-nous un article semblable dans notre constitution (danoise)? (Question pertinente, mais je ne me souviens plus en quoi).

=>"Well (notez le changement, caractéristique de la capacité de prestidigitation de l'escroc qui se respecte), I have to say that I don't know."

Ah Michael, tu m'épates.

Bon, si vous voulez plus d'exemples, rendez-vous chaque vendredi en cours à 10h. Mais vous l'aurez compris peut être (et certainement, car vous n'êtes pas bêtes, et car je vous éclaire), Michael est un escroc. Il a certainement trouvé un jour un diplôme de professeur par terre, qui aurait glissé de la malette du pauvre (mais vrai) professeur, qui doit en ce moment lutter pour sa survie sous un pont, car il ne peut plus trouver de travail sans son diplôme. Et les clochards, au Danemark, ce n'est ni courant, ni bien vu.
Michael est donc un homme dont le diplôme (qui, ça je ne dis pas non, lui appartient, puisqu'il l'a trouvé et qu'il le détient, ça va de soi) ne reflète pas ses réelles qualités, connaissances, capacités. C'est donc un escroc, de type titulaire.

P.S.: Ta gueule.

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