Cas numéro 2

Cas numéro 2 est un jeune homme. Il est danois de race. Blond comme le miel. Les yeux bleus comme l'océan.
Cas numéro 2 est une étude intéressante, énigmatique, mystérieuse. C'est le genre de type qui, lorsqu'il entend deux jeunes français mal éduqués parler pendant un cours ultra-complexe, se retourne pour leur apprendre les bonnes manières, et leur décoche un "Eh could you be quiet please?". C'est de bonne guerre.
L'intérêt du personnage vient après: le lendemain, ce même spécimen-kinder interpelle les deux français sus-cités, et leur lance un "Sorry for yesterday, I was in a quite bad mood". Le clin d'oeil aurait été de mise pour couronner cette belle preuve de courtoisie.
Les jours d'après, le mystérieux cas numéro 2 montre toujours des signes d'énervement losqu'il entend les deux mêmes français (qui eux, suivent une ligne droite, aucunement mystérieuse: rien à battre du cours, allez on papotte, on médit). Mais ce ne sont que signes, car sa courtoisie et sa bonne humeur ne l'ont pas abandonné. C'est ainsi qu'il peut, à tout moment, leur envoyer un "hey guys, have a nice week end!". Epoustouflant.
Mais ce n'est pas tout.
Il a été dit plus haut que le prototype est danois (rien n'est dit qui n'a son caractère crucial). Comme tout bon danois élégament racé, cas numéro 2 participe. En classe notamment. Mais, cette étude n'est pas celle de n'importe quel danois élégament racé (ils sont nombreux). En effet, cas numéro 2, éprouve par exemple le besoin de se chauffer la voix avant d'interloquer le professeur ou l'élève qui a la parole. On a donc la possibilité d'entendre à tout instant, durant le cours, le roulement de sa voix, pour un "warm up" qui s'oblige. Ce n'est hélàs pas descriptible à l'écrit, mais tentons-le tout de même: "Euuuuuhhhhh, rhhhhhh, hmmmmm eeeeeuuuuhhhhh, aaaaa, rhhhhhh".
Et une fois qu'il a pris la parole de manière totale (gesamt), cas numéro 2 fait des prouesses. Un vrai spectacle, époustouflant. Nos deux français en sont ébaubis, ils en sortent chaque jour... autres.